Le foot moderne, c’est dur même pour le PSG

James B. 4 Min Read

À 25 ans, Vitinha porte un regard lucide et sans concession sur l’évolution du football moderne. Dans un entretien accordé à A Bola, le milieu de terrain du Paris Saint-Germain s’est exprimé sur la disparition des matchs “faciles”, que ce soit en club ou en sélection, et sur l’exigence croissante du très haut niveau.

Pour l’international portugais, le football a profondément changé ces dernières années, notamment sur le plan tactique et mental. « Le football a connu de nombreux changements… Tactiquement, en termes de compétitivité, dans la manière d’aborder le jeu. On critique souvent le football, disant qu’il n’est plus aussi magique, aussi beau, aussi attrayant qu’avant, et je le comprends, mais c’est inévitable. Toutes les équipes veulent gagner. Elles sont bien mieux informées, bien mieux organisées qu’avant. »

Selon lui, même les équipes réputées plus faibles sont aujourd’hui parfaitement préparées pour poser des problèmes aux cadors. « Tactiquement, elles sont bien plus fortes. Toute équipe qui lutte pour le maintien sait parfaitement comment défendre, comment se positionner, comment créer un bloc bas et comment mettre en difficulté les grosses équipes. C’est difficile de jouer contre n’importe quelle équipe aujourd’hui. »

Les matchs faciles, c’est fini

Le joueur du PSG insiste sur la disparition totale des rencontres “faciles”, y compris face aux derniers du championnat. « Il n’y a pas de matchs faciles, pas de match contre la lanterne rouge de Ligue 1 où l’on se dit : “On va gagner facilement, sans même s’inquiéter.” Ça n’existe pas. Il faut toujours être au top, encore plus dans un club comme le PSG et dans une équipe nationale comme le Portugal. »

Vitinha évoque également l’exigence permanente du très haut niveau, où la moindre baisse d’intensité peut coûter cher. « Toujours donner le maximum, toujours être concentré, toujours vouloir gagner tous les trois jours. Parce que quand ce n’est pas le cas, c’est la catastrophe. Aujourd’hui, les équipes nous compliquent vraiment la vie. »

Malgré ce constat, le milieu parisien tient à rappeler que la magie du football existe toujours, portée par les joueurs créatifs capables de faire la différence. « Comme je l’ai dit, João et moi, mais aussi tous les autres joueurs, aimons avoir le ballon au pied, créer, jouer comme quand nous étions enfants. Ce sera toujours la raison pour laquelle on nous remarque. »

« Je ne peux pas dire qu’on nous remarque grâce à moi ou à João, mais toujours grâce à un Yamal, un Dembélé ou un Pedri. Peu importe. Les gens vont toujours au stade pour voir du beau football grâce à ces joueurs, parce que ce qu’ils font est magnifique à regarder et c’est ce qui nous passionne… »

Un discours lucide et mature, à l’image d’un Vitinha désormais pleinement installé comme l’un des piliers du PSG et du football européen.

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