Alors que Paris s’apprête à élire un nouveau maire, le candidat PS Emmanuel Grégoire remet totalement en jeu l’avenir du Parc des Princes. Contrairement à la ligne Hidalgo, il se dit prêt à vendre le stade au PSG pour régler un conflit vieux de deux ans. Une prise de position forte, partagée aussi par la candidate LR Rachida Dati.
À quelques mois d’un scrutin municipal décisif pour l’avenir du PSG, Emmanuel Grégoire, candidat PS et ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo, a présenté dans L’Équipe un projet qui pourrait rebattre les cartes : ouvrir enfin la porte à une vente du Parc des Princes au club parisien. Une rupture nette avec la position de la maire sortante.
Son plan repose sur deux scénarios soumis au vote du Conseil de Paris : une location fiduciaire de longue durée, même s’il sait que cette formule laisse l’actionnaire du PSG sceptique. Ou une option de vente, assumée clairement : « Oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris. Il faut sortir des postures pour trouver une issue au dossier. »
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Grégoire veut, selon ses mots, « mettre toutes les options sur la table » et construire un accord qui satisferait à la fois le club et la Ville. Dans sa proposition, des clauses communes encadreraient tout accord, notamment l’obligation pour le Parc de rester un stade de football en extérieur en cas d’arrêt des activités sportives ou de faillite du PSG. La Ville disposerait également d’un droit prioritaire de rachat en cas de vente du club.
Le prochain maire de Paris sera pour une vente… deal ?
Cette ouverture arrive après deux années de tensions fortes entre la mairie et les dirigeants parisiens. Le PSG réclame la propriété du Parc pour mener à bien son grand projet d’agrandissement – passer de 48 000 à 60 000 places – vital selon Nasser Al-Khelaïfi. Faute d’accord, le président qatari avait même menacé, en février 2024, de quitter Paris. Depuis, plusieurs sites en région francilienne ont tenté leur chance pour accueillir le club.
Anne Hidalgo, elle, s’était toujours montrée fermement opposée à une cession : « Vendre non mais agrandir, oui », rappelait-elle encore après la victoire du PSG en Ligue des champions.
Mais la campagne municipale change la donne. Rachida Dati, également candidate à la mairie de Paris, s’est elle aussi dite favorable à la vente, alignant une position désormais partagée sur deux fronts politiques.
Le débat autour du Parc des Princes, longtemps figé, pourrait donc exploser au cœur de la campagne. Pour le PSG, ces prochains mois pourraient être déterminants : rester au Parc, l’agrandir… ou déménager si aucun accord n’est trouvé.
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