L’ancien capitaine du Brésil estime que son pays doit réagir, après un Mondial désastreux sur le plan des résultats et de l’image.
Dans L’Equipe, Leonardo tire à boulets rouges sur la fédération brésilienne. « Nous sommes en reconstruction et on touche là à l’identité même du foot brésilien. Elle change et ce n’est pas seulement lié au 7-1 contre l’Allemagne. Il faut réformer les structures. Jusqu’alors, il n’y avait pas de vrais investissements, les centres de formation n’étaient pas performants, mais c’était toujours masqué par les résultats de la sélection ».
Leonardo estime que le Brésil a trop longtemps vécu sur ses acquis, et ses talents naturels. « Seulement, si on avait des résultats, c’était parce que nos joueurs étaient naturellement doués. Et, entre-temps, en Europe, tous les pays se sont organisés, ont investi dans la formation mais aussi dans le jeu, la stratégie, la connaissance de l’adversaire, la tactique. Nous, on est restés derrière avec une fédération qui n’a ni vision sportive ni vision administrative ».
Neymar, pas assez mature
Depuis la Coupe du Monde, le Brésil a du mal a remonter la pente, et selon Leonardo, le traumatisme est encore présent. « L’ambiance dans le foot brésilien est encore atteinte. Quand vous regardez la Seleçao, il y a moins de joie, moins de spontanéité, ce qui était pourtant l’un de nos points forts. On a besoin de retrouver tout ça ».
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Quant au capitanat accordé à Neymar, Leonardo estime qu’il est trop tôt pour confier une telle responsabilité à un un jeune joueur. « Neymar est un très grand joueur, mais il n’a pas encore la maturité pour prendre l’équipe en main. »
